Un été intense pour l’action de sensibilisation du CBDCA

L’été a été chaud et intense, tant sur le plan de la température que de l’activité, pour le service de plaidoyer du Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCA). Au cours des derniers mois, il s’est concentré sur trois principales priorités qui reflètent les défis pressants auxquels fait face l’environnement bâti du Canada :

• Associer abordabilité et durabilité dans les programmes gouvernementaux, notamment par l’intermédiaire de l’agence Maisons Canada.
• Assurer l’accès aux données sur l’ensemble du bâtiment et préserver la continuité du Portfolio Manager d’ENERGY STAR (PMES).
• Plaider en faveur de l’élaboration de lignes directrices sur l’investissement durable au Canada adaptées au secteur du bâtiment, d’ici l’automne 2026.

Ces priorités ne sont pas des aspirations abstraites. Elles représentent les étapes concrètes nécessaires pour que le secteur du bâtiment puisse réaliser des logements abordables et des collectivités résilientes et assurer la croissance économique à long terme du secteur immobilier, sans renoncer à la qualité ni à la durabilité.

Principaux résultats de nos efforts estivaux

Notre action de plaidoyer a donné lieu à plusieurs résultats concrets. De juillet à août, le CBDCA a mobilisé les décideurs de diverses façons :

• Participation à la consultation du Québec sur le Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE) : le CBDCA, en collaboration avec Bâtiment durable Québec, a représenté les points de vue de ses membres québécois dans le cadre de la consultation de la province sur le PGIRE, une feuille de route pour orienter la planification énergétique sur 25 ans. Le plan évaluera les options pour équilibrer l’offre et la demande, favoriser l’atteinte des cibles de décarbonation et promouvoir le développement économique durable dans toutes les régions. Le CBDCA a plaidé en faveur de l’adoption de normes ambitieuses et harmonisées qui vont au-delà des exigences minimales des codes; de l’intégration de la résilience et de la performance dans les pratiques de construction; et de l’alignement des investissements publics avec la finance durable et la future taxonomie fédérale du Canada.

• Lettre au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles concernant le Portfolio Manager d’ENERGY STAR (PMES) : cette lettre a mis en évidence le besoin de préserver le programme, dans le contexte de la suppression potentielle de la version de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis de cet outil. Le PMES est une plateforme angulaire qui permet aux propriétaires et aux gestionnaires de bâtiments de suivre et d’améliorer la performance énergétique. L’investissement canadien continu est essentiel pour maintenir la capacité d’analyse comparative et protéger les programmes d’efficacité auxquels elle est déjà liée.
• Collaboration avec REALPAC et BOMA Canada sur l’amélioration de l’accès aux données sur l’ensemble du bâtiment : en juin, les trois organisations nationales ont envoyé des lettres à tous les ministres provinciaux responsables des services publics. Leurs chefs de la direction ont rencontré des décideurs, y compris le ministre Neudorf du gouvernement de l’Alberta.
• Deux mémoires dans le cadre des consultations prébudgétaires de 2025 : un premier, au Comité permanent des finances de la Chambre des Communes, et un second, à Finances Canada. Les deux mémoires ont plaidé en faveur de l’intégration de la durabilité dans le logement abordable; de l’établissement de lignes directrices nationales sur l’investissement durable; et d’un meilleur accès aux données énergétiques de l’ensemble d’un bâtiment. Ils ont également invité le gouvernement fédéral à maintenir son élan dans ses engagements climatiques. 

• Lettre au ministre des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario concernant le Projet de loi 17 :  le CBDCA a recommandé au gouvernement de l’Ontario d’établir des normes de performance à l’échelle de la province ou d’adopter des normes reconnues à l’échelle nationale, afin d’accélérer la réalisation de bâtiments de grande qualité, efficaces, résilients et sains.
• Lettre au Bureau du Conseil privé en réponse à la consultation sur la Loi sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre au Canada : le CBDCA a recommandé que la Loi sur l’efficacité énergétique et ses règlements d’application soient exclus de la portée de la reconnaissance mutuelle. Bien qu’il soit important d’harmoniser le commerce et la mobilité de la main-d’œuvre, les normes d’efficacité énergétique ne sont pas uniformément rigoureuses dans toutes les provinces et la reconnaissance automatique pourrait nuire à la croissance économique, au commerce et aux investissements internationaux, ainsi qu’à l’atteinte des objectifs climatiques nationaux.
• Lettre au ministre du Logement et de l’Infrastructure sur le programme Maisons Canada : En réponse au Guide de sondage du marché, cette lettre a mis l’accent sur l’importance d’intégrer la durabilité dans le mandat et la structure de Maisons Canada en s’assurant que les avantages du programme pour les Canadiens soient liés à des résultats clairs et vérifiables, comme des cibles d’intensité de la performance.

Toutes ces interventions ont véhiculé un message cohérent : la durabilité doit être intégrée dans les fondements de toutes les politiques de logement et d’infrastructure et toutes les politiques économiques si le Canada veut atteindre ses cibles climatiques tout en assurant l’abordabilité et la compétitivité.

À venir : la Journée du bâtiment durable sur la Colline

Poursuivant sur cette lancée, le CBDCA s’engage dans l’automne avec un événement phare – la Journée du bâtiment durable sur la Colline – qui aura lieu le 21 octobre 2025, à Ottawa.

Cet événement annuel rassemble des membres du CBDCA, des chefs de file de l’industrie et des décideurs politiques dans le cadre d’une journée entière de dialogue sur le rôle des bâtiments durables pour façonner l’avenir du Canada. Il s’agit à la fois d’une célébration des progrès réalisés et d’une tribune pour faire valoir que les bâtiments sont au cœur des programmes de logement et des programmes économiques et climatiques du Canada.

Tout au long de la journée, des tables rondes et des discussions ouvertes porteront sur deux thèmes essentiels :

• Logement abordable : nous examinerons comment les programmes de logement peuvent offrir l’abordabilité sans sacrifier la durabilité, tout en assurant la résilience et la rentabilité des maisons bâties aujourd’hui pendant des décennies. 
• Finance durable : nous examinerons comment les lignes directrices de taxonomie peuvent mobiliser l’investissement dans des projets de bâtiments durables, accélérer la transformation des marchés et renforcer la compétitivité économique à long terme du Canada.

Ces thèmes témoignent d’un paysage économique et politique qui évolue rapidement et dans lequel le secteur du bâtiment du Canada doit évoluer pour devenir plus abordable, concurrentiel et résilient. Ils mettent également en évidence l’opportunité suivante : la conciliation de l’abordabilité du logement avec la durabilité peut stimuler la croissance économique, créer des emplois et améliorer la qualité de vie des Canadiens.

Si vous souhaitez assister à la Journée du bâtiment durable sur la Colline, veuillez manifester votre intérêt en envoyant un courriel à advocacy@cagbc.org

Veuillez inclure votre nom, vos coordonnées, votre titre et le nom de votre entreprise. Comme le nombre de places est limité, nous vous invitons fortement à manifester votre intérêt le plus tôt possible.

Conclusion 

L’été 2025 a montré que le plaidoyer n’est pas un effort saisonnier, mais plutôt un effort continu. Par la soumission de mémoires, l’envoi de lettres et la communication directe avec des décideurs, le CBDCA s’est fait entendre sur des questions importantes pour nos membres et pour le pays dans son ensemble.

Alors que nous entamons l’automne, la Journée du bâtiment durable sur la Colline amplifiera ces messages en apportant l’expertise de l’industrie et les preuves directement aux décideurs. En associant abordabilité et durabilité, en améliorant l’accès aux données sur la performance des bâtiments et en façonnant le cadre de la finance durable du Canada, nous jetons les bases d’un avenir plus vert, plus abordable et plus prospère.