Une influence positive aux impacts durables, avec Russell Horne

Grâce à son expertise technique et à son engagement en faveur de l’innovation à titre de directeur de la gestion de l’énergie et des actifs, Russell Horne a contribué à faire progresser les efforts de la ville de Kingston, en Ontario, sur les plans de l’action climatique, de la performance énergétique et de la gestion durable des actifs dans 100 installations. Son leadership lui a valu de remporter le Prix du champion du bâtiment durable 2025 du CBDCA. Nous nous sommes récemment entretenus avec lui pour discuter de ce qui l’anime et de l’élaboration de solutions de durabilité reproductibles qui améliorent l’industrie et stimulent le changement à grande échelle.

Vous êtes chargé de prioriser les projets pour le budget d’investissements immobiliers sur 15 ans de la ville de Kingston. Quels sont vos critères de sélection les plus importants et quelle est l’importance des rénovations dans l’ensemble des projets ?

Les principaux critères pris en compte ont trait à la conformité à la réglementation, ainsi qu’à la santé et à la sécurité pour assurer que les bâtiments respectent les exigences des codes, les normes d’accessibilité et les besoins liés à la sécurité des personnes. L’état des actifs et le risque de défaillance sont également essentiels, la priorité étant donnée aux installations dont les défaillances pourraient perturber des services essentiels ou entraîner des réparations d’urgence coûteuses. La durabilité et la résilience climatique orientent la prise de décision. Le remplacement des équipements en fin de vie dans le cadre des projets de rénovation joue un rôle clé, car il permet de prolonger la durée de vie des actifs, d’améliorer la performance énergétique et de réduire considérablement les émissions de carbone, ce qui concorde avec les objectifs de carboneutralité. À mesure que les infrastructures vieillissent et que les engagements climatiques se renforcent, les rénovations devraient représenter une part plus importante des investissements à long terme, compte tenu de leur capacité à répondre aux conditions de gestion des actifs tout autant qu’aux objectifs climatiques.

Pouvez-vous nous parler brièvement de votre processus d’examen post-projet et nous dire comment il vous aide à reproduire des solutions de durabilité dans l’ensemble de votre portefeuille ?

Notre processus d’examen post-projet est structuré de manière à tirer les leçons de l’expérience, à mesurer les résultats et à identifier les meilleures pratiques qui peuvent être appliquées à l’ensemble du portefeuille d’installations de la ville. Après chaque projet, nous procédons à une évaluation exhaustive qui compare les prévisions et les résultats réels relatifs à la consommation d’énergie, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux coûts et aux performances opérationnelles. En analysant systématiquement ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné, nous pouvons reproduire dans d’autres installations des solutions de durabilité efficaces, comme l’installation de systèmes CVCA à haute performance, des améliorations à l’enveloppe du bâtiment ou des stratégies d’électrification. Cette approche garantit une amélioration continue, favorise la

cohérence des performances obtenues et accélère la progression vers nos objectifs climatiques et de décarbonation. Nous avons constaté qu’un plan de mise en service solide est souvent l’un des meilleurs outils pour assurer la performance à long terme.

Comment ces projets se traduisent-ils en plans d’amélioration d’une communauté durable au sens large ?

Les projets de durabilité des installations de la ville contribuent directement à l’amélioration de la communauté au sens large en démontrant un leadership en matière d’efficacité énergétique, de décarbonation et de résilience climatique. La modernisation des bâtiments municipaux réduit les émissions de gaz à effet de serre, diminue les coûts d’exploitation et libère des ressources qui peuvent être réinvesties dans des programmes communautaires. Ces projets servent également d’exemples de pratiques durables et encouragent les promoteurs privés, les institutions et les résidents à adopter des approches semblables. De plus, ils favorisent l’atteinte d’objectifs communautaires plus généraux, comme l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction de la demande énergétique sur le réseau et la résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Que signifie pour vous le fait d’avoir remporté le Prix du champion du bâtiment durable du CBDCA ?

C’est une reconnaissance significative de mon engagement envers la durabilité et la décarbonation. Ce prix valide les efforts de toute notre équipe pour faire progresser des conceptions écoénergétiques innovantes et la mise en œuvre de stratégies sobres en carbone et pour promouvoir l’excellence opérationnelle dans un grand portefeuille d’installations. Au-delà de l’honneur, ce prix renforce la valeur de l’établissement d’objectifs durables ambitieux, en plus de démontrer le leadership dans le secteur public et de contribuer à sensibiliser la communauté sur l’importance des pratiques du bâtiment durable. Mais plus important encore, il me donne l’énergie pour continuer à me battre pour un avenir meilleur pour ma fille et pour toutes les générations qui suivront.