Une conversation avec Vivian Manasc et Christina Michayluk

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Entretien tenu dans le cadre de la série sur le 20e anniversaire du CBDCA

Dans ce premier entretien de la série, nous présentons Vivian Manasc de REIMAGINE, une cofondatrice du CBDCA, et Christina Michayluk, une leader écologique de l’avenir et une spécialiste de la durabilité chez Footprint. Ensemble, elles portent un regard sur le passé du CBDCA et donnent un aperçu de son avenir. Vous pouvez écouter l’entretien sur YouTube ou en lire les faits saillants ci-dessous. Vous pouvez regarder l’interview dans son intégralité sur notre chaîne Youtube ou lire les moments forts ici.

Christina: Quel a été votre rôle dans la création du CBDCA?

Vivian: C’était toute une aventure il y a 20 ans, parce que le mouvement du bâtiment durable avait un large soutien dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de la construction et de la fabrication. C’était réellement stimulant de voir autant de secteurs et d’entreprises s’intéresser à l’avenir de la durabilité. Les opinions différaient quant à la façon de créer notre Conseil du bâtiment durable pour le Canada, mais j’ai toujours été en faveur d’une organisation regroupant toute la communauté élargie. C’est ainsi que je me suis impliquée à fond dans la promotion d’un Conseil du bâtiment durable et que j’ai assisté à toutes les premières réunions de fondation à la grandeur du pays. C’était une période extrêmement stimulante et grisante parce qu’il y avait tellement de gens qui participaient à cette conversation. Finalement, nous avons atteint notre objectif et certains d’entre nous ont formé le premier conseil d’administration du Conseil du bâtiment durable du Canada.

Christina: Quels souvenirs gardez-vous de ces premiers jours?

Vivian: Je dirais que je me souviens de l’enthousiasme et de l’élan qui nous animaient et du nombre de personnes qui souhaitaient vraiment la création d’un mouvement du bâtiment durable et pour qui il devenait réellement important de créer une organisation pour en favoriser l’essor. Je pense que ceux d’entre nous qui travaillaient déjà dans le domaine et qui concevaient des bâtiments durables ont réalisé qu’ils continueraient d’être isolés s’ils ne pouvaient compter sur un cadre institutionnel. La mise sur pied d’une organisation qui ferait avancer ce travail, qui donnerait une impulsion au mouvement et qui renforcerait l’accès à la grandeur du pays devenait de plus en plus attrayante.

Christina: Quels souvenirs gardez-vous de ces premiers jours?

Vivian: Je dirais que je me souviens de l’enthousiasme et de l’élan qui nous animaient et du nombre de personnes qui souhaitaient vraiment la création d’un mouvement du bâtiment durable et pour qui il devenait réellement important de créer une organisation pour en favoriser l’essor. Je pense que ceux d’entre nous qui travaillaient déjà dans le domaine et qui concevaient des bâtiments durables ont réalisé qu’ils continueraient d’être isolés s’ils ne pouvaient compter sur un cadre institutionnel. La mise sur pied d’une organisation qui ferait avancer ce travail, qui donnerait une impulsion au mouvement et qui renforcerait l’accès à la grandeur du pays devenait de plus en plus attrayante.

Christina: Quel a été l’impact de ces premières années sur l’orientation de votre carrière?

Vivian: Une grande partie du travail que nous faisions à l’époque visait à élargir la conversation. Je me souviens très bien de la discussion sur la transformation du marché. Une partie de mon travail consistait à enseigner, à encadrer et à apprendre des autres. Je voyageais à la grandeur du pays pour donner des cours sur LEED et le bâtiment durable, à la fois pour l’Institut royal d’architecture du Canada et pour le Conseil du bâtiment durable du Canada. Ces voyages m’ont permis de connaître de nombreuses personnes qui intervenaient dans notre industrie, beaucoup d’architectes, d’ingénieurs et autres et je crois que cela a eu une grande influence sur ma carrière. Nous sommes devenus de grands collègues et amis au fil du temps. Je suis convaincue que l’établissement de ce type de relations à la grandeur du pays a joué un rôle important au début de ma carrière.

Christina: Si nous avançons dans le temps, en quoi l’organisation est-elle la même en 2022 et en quoi est-elle différente?

Vivian: Le CBDCA s’efforce toujours de travailler à la transformation du marché et c’est formidable! Je me réjouis de voir l’accent mis sur le net zéro et sur la décarbonation. Je pense donc que le CBDCA continue de rester à l’avant-garde par un bon plaidoyer et par sa capacité d’influencer les politiques publiques. Je crois que le CBDCA a parcouru un très long chemin. À ses débuts, l’organisation comprenait seulement un petit groupe de personnes qui faisaient beaucoup de bruit, mais aujourd’hui, elle a vraiment un plaidoyer efficace. Elle parvient à influencer des politiques fédérales et provinciales dans tout le pays. C’est un énorme pas en avant.

Vivian: Christina, j’ai quelques questions pour vous aussi. Quand et dans quelles circonstances êtes-vous devenue active au sein du CBDCA?

Christina: J’ai commencé à m’impliquer alors que j’étais étudiante en technologies de l’architecture au SAIT. Un jour, un représentant du CBDCA est venu présenter le programme des Bâtisseurs écologiques de l’avenir dans notre collège et donner un aperçu du cours Bâtiment durable 101. J’y suis allée pour la pizza gratuite et je suis restée pour toute l’information qu’on nous transmettait. J’ai beaucoup appris sur le CBDCA. J’ai ensuite commencé à assister à diverses activités, puis à contribuer à l’organisation de ces activités et j’ai fini par faire partie des professionnels écologiques de l’avenir. Cela fait donc sept ans que je collabore avec le CBDCA.

Vivian: Quels sont selon vous les défis qui se posent pour la prochaine génération de leaders du bâtiment durable? Sur quoi orientez-vous vos efforts et le CBDCA vous aide-t-il d’une manière ou d’une autre?

Christina: C’est une excellente question. Je crois que la résilience à long terme est vraiment importante, car nous entendons de plus en plus parler des changements climatiques et de leurs incidences sur la conception des bâtiments. Mais il est également très important de parler aussi des émissions de carbone et de la réduction de ces émissions par la réduction du carbone intrinsèque et du carbone opérationnel. La réduction des émissions fait d’ailleurs partie des cadres de travail mondiaux de 2030 et 2050. Le CBDCA a réussi à offrir de la formation extraordinaire dans ces domaines grâce à ses webinaires et à tous les spécialistes de l’industrie qui ont su partager leurs connaissances, donner des exemples concrets et mettre leur expertise à profit. C’est selon moi un aspect essentiel de la défense des intérêts et de l’éducation. Le CBDCA joue un rôle très utile en offrant ces ressources à distance. C’est formidable d’y avoir accès.

Christina: Sur quoi le CBDCA devrait-il orienter ses efforts dans les 20 prochaines années selon vous?

Vivian: Comme je le disais tout à l’heure, les bâtiments existants restent un énorme domaine d’intervention. Nous avons réellement un gros défi à relever. Il faudra peut-être offrir plus de mesures incitatives, mettre en place plus de programmes d’agrément et accorder plus d’attention aux bâtiments existants (et chercher à mieux les comprendre). Il faudra les rendre plus attrayants et amener les propriétaires de grands bâtiments existants à voir leur empreinte carbone et leur performance énergétique sous un autre angle et à aller au-delà des factures d’énergie pour vraiment connaître l’impact de leurs bâtiments sur l’environnement. Comment pouvons-nous radicalement réduire cet impact? Je me réjouis de voir le CBDCA porter attention à ce domaine. À mon avis, le CBDCA doit, plus que jamais, se concentrer également sur les gens. L’un des aspects que j’ai toujours aimés, c’est l’octroi de titres d’agrément LEED aux individus. Le Conseil du bâtiment durable du Canada et l’US Green Building Council œuvrent non seulement à l’échelle des bâtiments, mais aussi à celle des individus et ils se soucient de leur développement professionnel.

Vivian: Et vous? Qu’en pensez-vous?

Christina: Je suis tout à fait d’accord avec vous par rapport aux bâtiments existants. Ils représentent une proportion tellement importante de notre parc immobilier et nous devons vraiment nous concentrer sur eux, surtout si l’on veut atteindre les objectifs de 2030 et 2050. Je pense aussi que le CBDCA devrait poursuivre ses discussions avec nos jeunes professionnels et les étudiants. Nous devons défendre cette cause, car ces sujets ne sont pas toujours enseignés dans les écoles et il est important d’offrir aux prochaines générations les ressources additionnelles nécessaires pour qu’elles puissent être les forces vives de l’industrie dans l’avenir.

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