Lutter contre les émissions des bâtiments au niveau municipal, avec la ville de Kingston
Personnel du CBDCA on septembre 24, 2025
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Responsable de la gestion et de l’entretien des bâtiments, des infrastructures et des projets de construction de la ville de Kingston, l’équipe des Services de gestion et de construction des installations (SGCI) établit une nouvelle norme municipale pour le leadership climatique. Par sa gestion centralisée de plus de 160 installations municipales, elle a assuré le bon déploiement du Plan de transition vers le net zéro de la ville, qui a permis de réduire de 21 pour cent les émissions de gaz à effet de serre (GES) par pied carré depuis 2018. Le CBDCA a reconnu cette réalisation remarquable en décernant à cette équipe le Prix du leadership dans le secteur public. Dans cette entrevue, le directeur des SGCI, Speros Kanellos, met en lumière l’approche gagnante de l’équipe.
Pouvez-vous nous parler de l’équipe des SGCI et de son rôle dans la promotion des pratiques durables ?
Les SGCI jouent un rôle central en veillant à ce que les bâtiments de la ville soient sécuritaires, efficaces et durables. Au-delà de la gestion des opérations quotidiennes et de l’entretien des installations municipales, ils dirigent l’intégration de la durabilité dans la construction et la gestion continue des installations. Cela comprend la mise en œuvre de systèmes écoénergétiques, le suivi et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que l’intégration de technologies sobres en carbone dans les nouvelles constructions et les rénovations. Les SGCI mettent également en œuvre des stratégies d’entretien préventif et de gestion des actifs qui prolongent la durée de vie des bâtiments et réduisent les déchets, tout en s’assurant que les projets sont conformes aux objectifs de décarbonation et d’exploitation de la ville. En intégrant des pratiques durables dans la planification, la conception, la construction et l’exploitation, les SGCI optimisent les actifs municipaux, tout en contribuant à l’atteinte d’objectifs communautaires et environnementaux plus larges.
L’une des priorités de la ville est d’intégrer les considérations climatiques dans toutes les infrastructures, les politiques et les opportunités d’investissement. Pouvez-vous nous expliquer brièvement comment la ville s’y prend ?
Sur le plan des installations, tous les projets de nouvelles constructions et de rénovations majeures sont conçus dans un souci d’efficacité énergétique, d’électrification et de résilience, pour que les bâtiments puissent réduire le plus possible leurs émissions et résister aux impacts du changement climatique. Sur le plan politique, l’action climatique est intégrée dans les plans d’entreprise, les directives d’approvisionnement et les processus de priorisation des investissements, pour assurer que chaque décision d’investissement est conforme aux objectifs de carboneutralité et de durabilité de la ville. La ville tire parti des programmes de financement et des possibilités de subventions pour soutenir les technologies sobres en carbone, les projets d’énergie renouvelable et les initiatives de transport durable. En établissant des liens entre la planification des actifs, les politiques et les décisions financières, Kingston s’assure que les considérations climatiques ne sont pas un aspect secondaire, mais un élément central de la prise de décision municipale et de la résilience à long terme de la communauté.
L’une de vos initiatives a permis d’identifier 61 bâtiments municipaux responsables de 90 pour cent de toutes les émissions de GES liées aux installations. Comment établissez-vous l’ordre de priorité de ces projets ?
Nous utilisons une approche fondée sur les données qui met en balance le potentiel de réduction des émissions, l’état des actifs et l’impact opérationnel. Les bâtiments dont les émissions ont la plus forte intensité et qui offrent les possibilités d’économies d’énergie les plus importantes sont évalués en premier, tout en tenant compte de divers autres éléments, notamment l’âge des systèmes, le risque de défaillance et l’importance de la prestation de services. Les projets qui permettent de réduire considérablement les émissions de carbone tout en prolongeant la durée de vie des actifs ou en améliorant le confort des occupants sont jugés prioritaires. Nous tenons également compte de la rentabilité, de la disponibilité du financement et de la conformité avec les objectifs de carboneutralité de la ville pour nous assurer que les investissements apportent une valeur environnementale et opérationnelle. Cette approche structurée nous permet de concentrer nos ressources sur les interventions qui ont le plus grand impact sur les émissions globales tout en favorisant la durabilité à long terme de l’ensemble du portefeuille municipal.
En déployant le Plan de transition vers le net zéro de la ville, votre équipe a permis de réduire de 21 pour cent les GES par pied carré depuis 2018. Quels avantages y voyez-vous et comment cela vous aide-t-il à déterminer les bâtiments sur lesquels vous interviendrez ?
La réduction de 21 pour cent des émissions de gaz à effet de serre par pied carré depuis 2018 a apporté de nombreux avantages, notamment une diminution des coûts énergétiques, une amélioration des performances des bâtiments et un confort accru pour les occupants. Ce résultat nous fournit également des données fiables qui nous permettent d’identifier les stratégies les plus efficaces pour différents types et systèmes de bâtiments. Ces données nous aident ensuite à établir les priorités pour les futurs projets et à cibler les installations où des rénovations ou des mises à niveau supplémentaires permettront d’obtenir les réductions d’émissions et les gains d’efficacité opérationnelle les plus importants. L’analyse des résultats et la compréhension des tendances de la performance nous permettent de reproduire les approches probantes sur des bâtiments semblables, d’optimiser les investissements et d’accélérer la réalisation des objectifs de carboneutralité de la ville.