Demandez à l’expert : Eric Chisholm

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Eric Chisholm offre des services d’orientation stratégique et des solutions techniques pour la gestion de la durabilité et de l’énergie depuis plus de 15 ans. Il est associé et cofondateur de la firme Purpose Building. Auparavant, il a été directeur de la performance énergétique nationale, de la durabilité et de l’énergie pour un groupe d’experts-conseils en ingénierie. Son expérience en matière de stratégies de réduction du carbone, de planification de portefeuilles, d’audits énergétiques, de rétromise en service et de certification LEED lui a permis de soutenir des centaines de propriétés individuelles à la grandeur du Canada et des portefeuilles représentant des dizaines de milliers de propriétés. Eric a été nommé Emerging Leader de Clean50 en 2016. Dans la présente entrevue, il présente un aperçu de l’industrie et des dernières initiatives et activités du CBDCA.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour démarrer Purpose Building?

Je devenais impatient devant la lenteur des progrès que j’observais dans le domaine de la durabilité. J’en suis venu à réaliser que je faisais partie de cet échec et que je devais changer. C’est alors que mes cofondateurs et moi avons créé Purpose Building dans le but d’accélérer l’atteinte d’une performance positive pour la planète dans le secteur immobilier. Nous avons créé une société au sein de laquelle des personnes passionnées et motivées peuvent collaborer pour avoir un impact positif. Chaque jour, quand je vois notre équipe en action, je me dis que nous avons fait le bon choix.

Ce mois-ci, nous avons célébré la Semaine mondiale du bâtiment durable. Quel sens donnez-vous à l’expression « bâtir la transition »? Comment planifiez-vous la transition?

Nous vivons actuellement un moment rare, car nous pouvons voir (à tout le moins en partie) à quoi ressemblera l’avenir. Nous sommes en transition vers l’exploitation de nos entreprises dans un monde qui se réchauffe et qui ne consommera plus ou presque plus de combustibles fossiles. Bâtir la transition, c’est concrétiser une vision et il appartient à chacun de nous de décider comment nous allons agir. Que ce soit pour une organisation, un projet ou une personne, la planification consistera à savoir quel rôle nous pouvons jouer et comment nous pourrons en bénéficier et à décider si nous voulons occuper le premier, le deuxième ou le dernier rang.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour démarrer Purpose Building?

Je devenais impatient devant la lenteur des progrès que j’observais dans le domaine de la durabilité. J’en suis venu à réaliser que je faisais partie de cet échec et que je devais changer. C’est alors que mes cofondateurs et moi avons créé Purpose Building dans le but d’accélérer l’atteinte d’une performance positive pour la planète dans le secteur immobilier. Nous avons créé une société au sein de laquelle des personnes passionnées et motivées peuvent collaborer pour avoir un impact positif. Chaque jour, quand je vois notre équipe en action, je me dis que nous avons fait le bon choix.

Ce mois-ci, nous avons célébré la Semaine mondiale du bâtiment durable. Quel sens donnez-vous à l’expression « bâtir la transition »? Comment planifiez-vous la transition?

Nous vivons actuellement un moment rare, car nous pouvons voir (à tout le moins en partie) à quoi ressemblera l’avenir. Nous sommes en transition vers l’exploitation de nos entreprises dans un monde qui se réchauffe et qui ne consommera plus ou presque plus de combustibles fossiles. Bâtir la transition, c’est concrétiser une vision et il appartient à chacun de nous de décider comment nous allons agir. Que ce soit pour une organisation, un projet ou une personne, la planification consistera à savoir quel rôle nous pouvons jouer et comment nous pourrons en bénéficier et à décider si nous voulons occuper le premier, le deuxième ou le dernier rang.

La transition du Canada comprend l’efficacité énergétique, la décarbonation et la résilience. Comment ces trois domaines sont-ils reliés entre eux?

Nous avons des décennies de retard, alors la résilience n’est pas négociable si nous voulons que nos bâtiments résistent aux inondations et aux incendies de plus en plus fréquents. La décarbonation est également non négociable pour empêcher le problème de s’aggraver. L’efficacité est notre façon d’atteindre l’abordabilité en ne consommant que ce dont nous avons besoin et en étant de bons citoyens de réseau pour maintenir la stabilité des tarifs des services publics. Nous pouvons tenir compte de ces trois éléments simultanément dans le cadre de rénovations profondes des bâtiments. Par exemple, profiter de la mise à niveau d’un système de chauffage pour prendre simultanément les mesures suivantes : utiliser une source de combustible sobre en carbone, tripler l’efficacité du système et le déplacer d’un sous-sol inondable à un étage supérieur. Les mesures seront différentes pour chaque bâtiment – les fenêtres ou l’infrastructure électrique seront un volet essentiel de la rénovation de nombreux bâtiments.

Dans une récente séance de Plus vite vers le zéro, vous avez notamment souligné que le fait d’attendre pour de l’innovation dans les technologies, les services publics ou les politiques peut jouer contre nous. Croyez-vous que notre industrie éprouve suffisamment un sentiment d’urgence? Sinon, comment pouvons-nous insister sur l’importance d’agir dès maintenant?

Bien des propriétaires immobiliers avec qui j’ai l’occasion de m’entretenir ressentent l’urgence et ils sont nombreux à agir. Mais à un niveau fondamental, nous sommes confrontés à un changement qui peut être terrifiant. Et deux de nos trois principales réactions de peur (la lutte, la fuite et l’immobilisme) nous amèneront à retarder le moment d’agir. Nous devons surmonter cette peur et trouver des façons d’aller plus loin et plus vite. Cette action est tout aussi difficile (et importante) qu’elle le semble. Ceux qui réussissent considèrent le changement comme une opportunité et non une menace.

Quels sont les outils dont l’industrie a besoin à votre avis?

La liste pourrait être très longue, mais en voici quelques-uns. Nous avons besoin que les sociétés de services publics fournissent plus rapidement des données de meilleure qualité sur les contraintes des services électriques, afin que nous puissions nous concentrer sur les bâtiments qui devraient être les premiers à effectuer la transition. Nous avons besoin d’outils d’évaluation qui créent un consensus sur la valeur à attribuer aux impacts de la transition d’un bâtiment afin que le « flip » immobilier à court terme devienne une occasion de transition plutôt qu’un obstacle. Nous avons besoin que les organismes de réglementation et les sociétés de services publics mettent en place des programmes incitatifs pour soutenir le passage à l’électricité et aux combustibles sobres en carbone, plutôt que de disqualifier de telles activités. Nous avons besoin que les fournisseurs de thermopompes publient plus de détails sur la performance de leurs produits dans des conditions climatiques froides. Et nous avons besoin que les prêteurs proposent des structures de prêt adaptées aux microprojets et pas seulement aux mégaprojets.

Le CBDCA a récemment lancé le Programme de formation sur la sobriété carbone pour aider les professionnels à améliorer leurs compétences et pour accélérer la construction et la rénovation de bâtiments à carbone zéro. Croyez-vous qu’il soit utile d’aligner différentes disciplines du bâtiment durable autour d’une nomenclature et de concepts fondamentaux communs?

Absolument. J’ai essayé récemment de remplacer la chaudière à gaz de ma résidence par une thermopompe entièrement électrique et on m’a dit à deux reprises que ce n’était pas possible. Or, je sais que c’est possible, car mon frère l’a fait l’année dernière. (Il en est très heureux, soit dit en passant). Malheureusement, la formation est aujourd’hui normalisée autour des pratiques à fortes émissions de carbone – nos manuels et nos cours nous enseignent comment bâtir en béton et en acier, mais pas en bois massif. Ils nous enseignent comment concevoir des chaudières à gaz, mais pas des thermopompes. Nous avons besoin d’une formation normalisée autour des pratiques de la sobriété en carbone, qui comprend des détails particuliers sur les applications actuelles et qui permet aux experts du domaine d’avoir une compréhension holistique des impacts de leur travail sur les autres systèmes du bâtiment. Nous ne pouvons plus nous permettre de prétendre qu’il n’y a pas de lien entre l’enveloppe d’un bâtiment et l’infrastructure électrique.

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